mardi 28 juin 2011



Dans le premier message sur le fonctionnement du Yi King je vous disais que l'Univers n'est que CONSCIENCE.


Regardez ce que la science découvre à l'heure actuelle.



Donner du Sens à la VIE !




Voila ce que j'écrivais sur la Conscience dans le premier livre " La santé du funambule "


Qu’est-ce que la CONSCIENCE ?

Ce mot vient du latin « conscienta » qui veut dire : connaissance par la scienta (le savoir). En découle le mot conscient qui signifie : faculté qu’a l’homme de connaître sa propre réalité et de la juger.
« La seule façon d’exister pour la conscience est d’avoir conscience d’exister », d’après Jean Paul Sartre. En un mot c’est la conscience en boucle.
Cela veut-il dire pour autant que, sans avoir conscience d’elle-même, la conscience n’existe pas ? Dans ce cas, la conscience sortirait, soit du RIEN, soit du TOUT, donc, dans ce dernier cas, du corps humain matériel. En simplifiant, la première explication, issue du RIEN, serait celle des spiritualistes, la seconde, issue du TOUT, celle des matérialistes.
Les deux approches se rejoignent pour constater divers états de conscience : troublés, modifiés, élargis ou diminués etc.


Le dictionnaire nous précise encore que, conscient : Sentiment inconscient qui arrive (qui vient du passé ou du futur vers le présent) à la conscience, pénètre dans le champ (d’énergie ?) de la conscience.
Dans la définition ci-dessus, il y a une contradiction. Comment quelque chose qui n’existe pas peut-il arriver de quelque part vers quelque chose ? Ou alors l’inconscient n’était en fait que sub-conscient et non pas inconscient. De plus, comment la conscience a-t-elle chargé sa mémoire la première fois avec du conscient pour pouvoir exister ? Ou encore, comment charger quelque chose qui n’existe pas encore ?
En fait, l’étude de la conscience n’est pas un rapport entre le sujet-individu et l’objet-conscience ; il s’agit d’une proportion qui permet de dépasser la vision linéaire du TEMPS (passé - présent - futur) pour un niveau sphérique.
De ce niveau, on peut concevoir tout instant qui passe dans la durée comme un instant immobile vu du centre de la sphère.
Situation dans laquelle se trouverait un spectateur immobile au centre d’une salle de cinéma sphérique où seraient projetées sur cet écran sphérique les images mouvantes de sa vie dans l’écoulement du TEMPS.
Le spectateur, en position de SUJET, retiré de l’OBJET du film, deviendrait conscient qu’il assiste à une illusion. Il saurait alors, grâce à sa conscience élargie au-delà de son corps, qu’il est à la fois acteur dans le film et spectateur dans la salle de cinéma. Il se serait dédoublé.
Pour un acteur professionnel, ce paradoxe n’existe pas, mais cette situation est impensable pour un primitif (dans la brousse) qui n’aurait jamais entendu parler de cinéma ni de télévision. Nous représentons des consciences élargies, par rapport à eux, dans ce domaine du cinéma.
De ce point immobile, la troisième dimension de la pensée se dévoile en une logique quaternaire, ou logique de la double contradiction, selon Raymond Abellio.
Nous trouvons, premièrement, le tournage du film où il y a le sujet, l’acteur, et l’objet, le personnage joué par l’acteur dans le film, mais également la projection du film avec un sujet, l’acteur devenu spectateur, et l’objet, le personnage du même film. Nous avons bien quatre pôles et non plus deux.
Dans l’Antiquité, esprit et matière étaient identifiés mais pas séparés. Nous pouvons conclure que l’Univers est à la fois concret et abstrait. Il n’est en fait que CONSCIENCE comme nous avons tenté de le montrer. Si c’est le cas comme je le pense, seule la conscience limitée peut progressivement comprendre la globalité de la CONSCIENCE.

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Dans cette hypothèse, notre conscience-mentale, le cerveau, qui analyse les informations recueillies au cours de nos expériences individuelles et collectives n’est qu’un outil au service d’un maître (le maître du cœur, émanation physique de la conscience).
Ce cerveau n’est ni plus ni moins qu’un organe plus sophistiqué que certains autres de notre corps au service de la recherche de la connaissance ultime.
Seul le niveau humain peut commencer à comprendre ce qu’est la conscience. Il lui est encore difficile d’entrevoir les niveaux supérieurs de cette conscience cosmique. Les artistes véritables essaient d’élever notre conscience jusqu’à la super-conscience de l’esthétisme. Bien peu d’artistes sont des esthètes. De la même manière, des êtres spirituels suffisamment éveillés tentent de nous faire entrevoir le plan de la supra-conscience de l’amour universel. Sans doute quelques-uns sont encore plus hauts ; mais là, nous ne pouvons encore les suivre.


La CONSCIENCE du VIDE ABSOLU (notion que je développerai dans un autre ouvrage) serait à la fois la source et la fin, comme Sartre en a peut-être eu l’intuition sans vraiment comprendre.


La source est à la fois l’océan qui se transforme en nuages pour se précipiter sous forme de pluie vers la terre où elle s’infiltre sous forme métaphorique de subconscience jusqu’à l’inconscience. Chaque goutte d’eau se souvient pourtant inconsciemment (sans en avoir conscience car elle n’est pas encore source) d’avoir été océan. Puis elle rejaillit source subconsciente et retourne progressivement par les ruisselets, les ruisseaux, les rivières et les fleuves, de plus en plus consciente d’être une parcelle de cette CONSCIENCE-OCEAN, jusqu’au jour où elle se fond dans l’océan d’où elle était issue.
Cette fin recèle le mystère du VIDE ABSOLU, qu’aucune métaphore ni raisonnement ne pourront expliquer. Mais au-delà de l’explication, nous pouvons trouver le sens, la

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signification qui va plus loin que la raison. Cela s’appelle l’intuition.


Le but de la vie serait de trouver un sens à la vie, une direction. Pour accomplir cette mission nous disposons d’un corps, d’un esprit et pour relier les deux d’un lien, d’une âme.
Tout d’abord d’un corps, qui nous permet de faire des expériences. Dans ce corps, un cerveau qui est l’organe de traitement des informations. De là partent tous les ordres et arrivent tous les résultats.
Le cerveau est un organe essentiel en constante évolution et il semble bien que la conscience perfectionne cet outil au fur et à mesure de son évolution. Le cerveau reptilien serait la partie primitive qui contrôle les réflexes primaires … pour aboutir au cerveau actuel en deux hémisphères. Ces deux hémisphères sont reliés ensemble par l’intermédiaire du corps calleux.


Pourquoi deux hémisphères au lieu d’un seul ?


La conscience avait sans doute besoin, pour faire ses expériences à la recherche d’elle-même, de deux approches distinctes, et de plus contradictoires, pour établir un dialogue intérieur.
Nous savons bien qu’un monologue est stérile s’il se prolonge.


Pourtant il est indispensable, pour être constructif, que deux points de vue soient reliés vers un objectif unique. L’arcane du Tarot - le chariot - nous montre cela : un chariot, un conducteur qui contrôle deux chevaux se dirigeant dans des directions contraires. Le lien, c’est le conducteur (à l’image du corps calleux) qu’il ne faut pas confondre avec le maître du cerveau.
Qui est le chef d’orchestre de l’ensemble, le maître du conducteur ? C’est le troisième élément du système, c’est l’esprit du conducteur à la recherche de l’ESPRIT GLOBAL.

Que recherchent les neuro-biologistes ?

Ils recherchent, à travers les composants du cerveau, les connexions entre les neurones par les synapses et les


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réactions physico-chimiques etc., la localisation à l’intérieur du cerveau des différents phénomènes extérieurs observés par le sujet. Ils ont ainsi localisé les zones de la parole, de la mémoire, de la réflexion, de l’attention etc. Ils auraient même localisé les zones de la conscience.
Dans ce cas, les matérialistes auraient raison, la conscience serait à l’intérieur du cerveau. Est-ce si sûr ?
Plus probablement, les chercheurs auraient localisé les zones où certains aspects de la conscience se manifestent localement. Les spiritualistes peuvent les suivre sur ce terrain car, pour eux, la conscience est incarnée dans la totalité de la matière. En fait, la matière n’est que conscience comme tout l’univers !


Le docteur Antonio Damasio, directeur du département de neurologie à l’université d’Iowa, a étudié une multitude de cas de lésions cérébrales associées à des déficits extrêmement précis.
Ces observations permettraient de préciser les contours de la géographie de la conscience dans le cerveau.
Son dernier livre porte sur la conscience ( à l'époque ).


Pour lui, ce seraient le corps et les sentiments qui auraient permis l’apparition de cette étrange capacité du cerveau. D’après lui, il y aurait dans le cerveau une - représentation du corps - qui serait le précurseur du sentiment de soi. Continuellement, ce dispositif fournit de façon non consciente une image de l’état du corps. Ce qu’il appelle la - conscience-noyau - (l’effet) se produit lorsque le cerveau (la cause) forme un compte rendu en images de l’objet à connaître.


Allons voir ce mot sentiment dans le dictionnaire :


Sentiment vient de sentement, de sentir, soit avoir la sensation d’une qualité ou la perception d’un objet, d’un fait. Conscience plus ou moins claire, soit une connaissance comportant des éléments affectifs et intuitifs.
Il s’agit en dernière analyse d’une connaissance qui est tout sauf matérielle.


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Reprenons les mots soulignés ci-dessus et analysons-les.

Il s’agit :
d’une part d’une sensation par l’intermédiaire des cinq sens, notion concrète de quelque chose ou de quelqu’un, qui affecte le sujet par des éléments affectifs ; d’autre part, d’une perception intuitive, notion abstraite, d’une ou plusieurs qualités.
Si nous reprenons l’énoncé de la phrase du docteur Damasio, il y aurait dans le cerveau (à quel endroit précis ?) une représentation abstraite du corps qui serait le précurseur (abstrait) du ressenti de soi par l’intermédiaire des sens (concrets). Comment le corps (les sens) produirait-il ce précurseur ? Comment le matériel produit-il de l’immatériel cependant concret puisque localisé dans le cerveau ?
Pour arriver à ses conclusions, le docteur Damasio localise dans le cerveau les manifestations de dégâts accidentels ou non. Puis il constate des effets pathologiques, en un mot des troubles du comportement. Il en déduit, abusivement à mon avis, la cause de l’effet, la présence de la conscience-noyau. Analogiquement il confond la bombe et les dégâts qu’elle cause.
Ce n’est pas parce qu’une lésion dans un endroit précis du cerveau, occasionnée par un accident, se traduit par un comportement anormal ou pervers bien défini, que l’on doit en déduire que l’absence de lésion est la source automatique d’un comportement moral normal. Il est question plus probablement de la destruction de l’outil qui permettait d’avoir ce comportement et non l’inverse. Je conteste qu’il s’agisse là d’une preuve rationnelle, il s’agit plutôt d’une supposition.
Il doit être clair que je ne critique pas l’ensemble des travaux remarquables du docteur Damasio en soulevant ce point précis.


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Il conclut : « Faute d’un cerveau sain, certains individus ne peuvent jamais se comporter comme il faudrait ». Je partage tout à fait ce dernier point de vue. Sans outils il est impossible de réaliser un projet concret.
La signification qu’il nous donne de la conscience est la suivante, fort peu réjouissante :


« La conscience humaine est source de drame ». Pourquoi à son avis ? « Parce qu’elle nous donne les moyens de créer une vie meilleure (matérielle bien sûr puisqu’il n’y a rien hors du cerveau et du corps) mais le prix à payer est élevé ».
Il poursuit de cette façon : « La connaissance des risques, des dangers, des souffrances pour atteindre le plaisir nous gâche le plaisir qui, de plus, est inaccessible en absolu ».


Si je le comprends bien, ce drame de la condition humaine reposerait sur un troc. D’un coté la possibilité d’une existence meilleure mais gâchée par la connaissance, en échange de l’innocence où nous vivons cette existence. En définitive un marché de dupe, un échange sans équivalence. Dans ce cas, si nous sommes informés de cette issue, pourquoi chercher à connaître ?
L’approche de la psychanalyse jungienne, dans l’observation des comportements, me paraît plus convaincante. Elle nous parle de la double nature de l’homme divisée en anima et animus, la part féminine et masculine coexistant en chacun de nous. Cette double personnalité est à l’image des deux hémisphères de notre cerveau. Là encore il est indispensable, pour vivre équilibré, d’assumer individuellement nos deux natures, féminine intuitive, masculine rationnelle.
Il n’est pas équilibrant globalement pour la société d’affirmer que les femmes sont plus intuitives et les hommes plus rationnels. Il s’agit probablement du résultat d’un conditionnement social qui a favorisé davantage l’un des aspects chez les uns et chez les autres.

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L’expérience clinique a prouvé que - fendre - le corps calleux aboutit à des troubles du comportement. Le schizophrène a fendu psychiquement quelque chose en lui qui affecte son comportement.
En définitive, il importe que notre conscience trouve sa juste mesure, pour qu’ainsi, ni notre imagination, ni notre raison ne soient les maîtresses de notre vie.
Nous devons canaliser nos désirs (instincts, sentiments, pulsions) afin qu’ils acceptent les commandements de notre esprit (de notre conscience, et non de notre cerveau). Notre conscience, si nous la laissons s’exprimer, cherche à éloigner de nous, tout ce qui est superflu, insignifiant (sans signification), pour au contraire éveiller notre intérêt à tout ce qui exprime la beauté, l’harmonie, la joie de vivre qui, nous dit le Yi Jing, ne se manifeste que dans l’instant présent.


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Les SECRETS du FUNAMBULE

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